domingo, 20 de febrero de 2011

Artículo No. 41 L'effet domino s'amplifie au Moyen-Orient


LEMONDE.FR | 17.02.11 |
Un mois après le départ du dictateur tunisien Ben Ali et quelques jours seulement après la chute du régime de Hosni Moubarak en Egypte, plusieurs mouvements de protestation gagnent les régimes autoritaires du Proche-Orient. La nuit de
mercredi à jeudi a été particulièrement meurtrière pour les opposants venus manifester pour réclamer des réformes démocratiques. L'Irak a rejoint les pays en colère, une manifestation ayant fait un mort et des dizaines de blessés au Kurdistan.
Libye. Relayé par Facebook, Twitter et des sites Internet tenus par des opposants et hébergés à l'étranger, un nouvel appel à manifester a été diffusé pour la journée du jeudi 17 février. Bien que la communauté internationale ait incité les autorités à la retenue quant à l'usage des armes, au moins deux personnes (quatre, selon l'opposition) ont été tuées dans la nuit dans la ville d'Al-Baïda, située à 1 200 kilomètres environ de Tripoli.
A Benghazi, deuxième ville du pays et cœur de la contestation, six manifestants ont trouvé la mort dans des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants anti-Kadhafi. La question de savoir si la révolte va s'étendre à la capitale reste posée. Jeudi, des centaines de partisans du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, se sont rassemblés à Tripoli, désertée pour l'instant par les manifestants de l'opposition.
Bahreïn. La contestation gagne également du terrain au Bahreïn. Selon l'opposition, une soixantaine de personnes ont disparu jeudi à l'aube au cours du démantèlement par la police d'un campement de manifestants installé sur la place principale de Manana.
D'après le ministère de la santé, trois personnes ont été tuées et cent quatre-vingt-quinze ont été blessées lors de l'assaut. Plusieurs personnes qui passaient la nuit sur la place de la Perle témoignent que les forces anti-émeutes ont attaqué les protestataires soudainement, faisant notamment usage de gaz lacrymogène mais également, selon l'opposition, de balles en caoutchouc et de balles à fragmentation.
Des Bahreïnis, essentiellement issus de la majorité chiite, manifestent depuis lundi pour réclamer des réformes politiques et sociales dans ce royaume dirigé par une famille régnante sunnite. Un député de l'opposition chiitie a annoncé qu'Al-Wefaq, principal bloc chiite, allait quitter le Parlement. Les chefs de la diplomatie du Conseil de coopération du Golfe doivent tenir jeudi soir une réunion extraordinaire à Manama.
Yémen. Le pays connaît une escalade de la violence depuis le début de la semaine. Plus de vingt-cinq personnes ont été blessées jeudi dans de nouveaux affrontements à Sanaa, la capitale, entre des étudiants et des partisans du pouvoir, alors que l'armée se déployait en force à Aden, autre foyer de la contestation.
A Sanaa, les manifestants, des étudiants pour la plupart, estimés à environ deux mille personnes, ont été attaqués dès leur sortie du campus par des partisans du Congrès populaire général (CPG), armés de gourdins et de pierres. Selon des témoins, des partisans du CPG ont également tiré à balles réelles.
Quinze manifestants ont été blessés ainsi que dix partisans du CPG. De jeunes manifestants disent ne plus supporter la corruption du régime d'Ali Abdallah Saleh ni le chômage endémique. Le Yémen est, en outre, confronté à une rébellion chiite dans le Nord et à un mouvement séparatiste de plus en plus violent dans le Sud.
Irak. Touché par une constestation plus discrète, l'Irak a franchi un palier dans l'escalade de la violence. Deux personne ont été tuées et 47 autres blessées lors de heurts entre manifestants et policiers à Souleymanieh, au Kurdistan irakien. Les incidents ont éclaté lorsqu'un millier de protestataires ont été refoulés devant le siège du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). La foule a lancé des pierres sur le bâtiment du PDK, dirigé par le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani. Selon le récit de témoins, les policiers ont alors ouvert le feu sur les manifestants. Un siège du parti Goran, qui a affirmé ne pas être impliqué dans cette manifestation, a été incendié à Erbil, plus au nord.

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